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Le gouvernement du Québec a annoncé le 30 octobre dernier une offensive de formation en construction visant à former entre 4000 et 5000 personnes additionnelles pour qu’elles occupent des métiers en forte demande sur les chantiers, dont ceux de ferblantier et de frigoriste.
Des formations de courte durée mèneront à l’obtention d’une attestation d’études professionnelles (AEP). Un soutien financier de 750 $ par semaine de formation sera accordé aux élèves inscrits à ces formations. De plus, les personnes qui se sont inscrites à un programme menant au diplôme d’études professionnelles (DEP) en ferblanterie et en réfrigération pourront être admissibles à une bourse remise à la diplomation. Elle sera de 13 375 $ pour les ferblantiers et de 15 000 $ pour les frigoristes.
Selon les informations obtenues par la CETAF, les durées des AEP en ferblanterie et en réfrigération devraient être de six mois pour environ 700 heures de cours. Cela reste toutefois à être confirmé.
Bien que la CETAF comprenne les fondements de cette annonce qui accélérera l’entrée dans l’industrie de travailleurs formés, il est très important de rappeler que les frigoristes évoluent dans un milieu à risque, tant pour leur sécurité que pour celle du public. La Commission de la construction du Québec (CCQ) a d’ailleurs refusé d’appuyer le gouvernement pour la création d’un cours écourté pour ce corps de métier.
Le gouvernement doit s’assurer que les étudiants passant par l’AEP possèdent les qualifications nécessaires pour entrer dans l’industrie.
Réduire sévèrement la durée des formations, qui sont actuellement de 1605 heures pour les ferblantiers et de 1800 heures pour les frigoristes inscrits au DEP, aura visiblement un impact au niveau des connaissances acquises par ces futurs travailleurs. Quelles notions seront mises de côté lors de l’AEP? Difficile à dire pour l’instant puisque les programmes de formation n’étaient pas encore publiés au moment d’écrire ces lignes.
D’autres détails n’étaient également pas connus. Comment ces futurs travailleurs auront accès et intégreront l’industrie de la construction? Comment la CCQ traitera ces dossiers et à quel niveau d’apprentissage les travailleurs débuteront leur intégration? Est-ce qu’ils seront soumis à un programme de formation continue obligatoire, comme les apprentis qui entrent par bassin?
Trop de questions restent en suspens pour que les entrepreneurs en traitement de l’air et du froid se réjouissent de cette annonce.
Sébastien Grisé
Président de la CETAF
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